L’approche regard interne, regard externe a été vulgarisé à Kpalimé, au cours d’une formation de trois jours à l’intention des prestataires des soins et des professionnels des médias.

Les professionnels de soins et les professionnels de médias, ont bénéficié la semaine dernière à Kpalimé d’une formation sur l’approche regard interne, regard externe. Il s’agit des sessions de renforcements de capacités initiées par Plateforme des organisations de la société civile de lutte contre les IST, VIH/SIDA et la promotion de santé et des droits humains au Togo. Cette stratégie vise à mettre fin aux préjugés envers les populations clés et à améliorer leur accès aux services de santé.

Afi Sylvie N’SOUKPOE au service de planification familiale et de soins adaptés au CMS d’Anié, participante donne son avis sur son expérience. « Avant de venir à cet atelier, mon regard envers les populations clés n’était pas la même que le regard d’aujourd’hui. Avant, je croyais que ce sont des populations à ne pas soigner, mais à la fin de la formation, je peux toutefois soigner les populations clés comme toute autre personne venue en consultation chez moi. Après la formation, nos consultations vont aider les populations clés à être en bonne santé et à ne pas contaminer le reste de la population, à ne pas propager l’infection à VIH et les autres infections sexuellement transmissibles à nos populations. Cette formation nous a permis d'envisager une santé à toute notre population, voire notre pays en général ». a-t-elle indiqué.

Le looking-in looking-out est une approche innovante qui permet de réduire la stigmatisation et la discrimination envers les groupes de populations les plus vulnérables.

Pour ANATO Simplice, Président du conseil d’Administration de la faitière, « C’est un sigle, un mot anglais, Looking-in Looking-out en français, regard interne, regard externe, donc c’est une nouvelle approche pour nous permettre de mieux partager avec la population. Donc la plateforme, un réseau de plus de 200 associations réparties sur territoire et nous intervenons en matière prévention, prise en charge, du VIH/SIDA. Nous intervenons sur la tuberculose, le paludisme. Du gros, nous couvrirons toutes les cibles et les populations clés. Dans le cas où je parle des populations clé, j’entends les Professionnels de sexe, les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, les usagers de drogues, les hommes en milieu carcéral. Dans le cadre de la prévention du VIH/SIDA, l’ONUSIDA a fixé comme objectif global de mettre fin à la pandémie du VIH d’ici 2030. Les objectifs intermédiaires c’est que les 95-95-95 soient atteints ».

L’objectif général de cette session est de coacher les personnes-ressources pour contribuer à mettre fin aux préjugés envers les groupes de populations clés pour l’amélioration de leur accès aux services de santé.

 

Photo officielle de la cérémonie d'ouverture de l’atelier : De la gauche à la droite, Mme BANIAB de l'unité prise en charge médicale du PNLS/HV/IST, M. Simplice ANATO, Président du Conseil d'Administration de la Plateforme, Pr SALIFOU, Addictologue au CEPIAK, Mme Juliette ABA EKLU-AKPAKLI, Coordonnatrice du Secrétariat Technique de la Plateforme.

La Plateforme des organisations de la société civile de lutte contre le VIH, de la promotion de la santé et des droits humains au Togo renforce les capacités des acteurs de la promotion de la santé sur le traitement de substitution aux opiacés. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la subvention VIH du 7ème cycle de financement du Fonds mondial (GC7). L’atelier de formation s’est déroulé du lundi 28 au mercredi 30 avril 2025 à l’hôtel Mélis Opéra de Tsévié.

La session a pour objectifs de contribuer à la transmission de messages clés pour les sensibilisations afin de susciter l’intérêt et l’adhésion au traitement de substitution aux opiacés, ainsi que le renforcement des prestataires sur les techniques de mise sous traitement pour les usagers de drogues nécessitant une prise en charge médicale de substitution aux opiacés. 

Ces participants sont des prestataires médicaux, des psychologues, des assistantes sociales, des points focaux et des pairs éducateurs issus de CEPIAK et des centres de prise en charge intégré

Les travaux de l’atelier ont été officiellement lancés le 29 avril 2025 par une cérémonie d’ouverture. Au début de la cérémonie d’ouverture, Juliette ABA EKLU-AKPAKLI, Coordonnatrice de la Plateforme, a prononcé une allocution introductive pour accueillir les participants et rappeler les enjeux de cette mise à niveau.  Ensuite, Mme BANIAB, Représentante du PNLS-HV-IST, et le Prof. SALIFOU, Addictologue au CEPIAK, ont adressé des mots de félicitations et des encouragements pour les efforts consentis en faveur de la santé des usagers de drogues et pour l’appui au centre de prise en charge intégrée des addictions de Kodjoviakopé (CEPIAK). 

Enfin, le Président du Conseil d’Administration de la Plateforme, Simplice ANATO, après avoir exprimé sa gratitude envers les partenaires techniques et financiers tels que le Fonds Mondial, l’UGP, le SP/CNLS-IST, le PNLS-HV-IST, et les facilitateurs, a procédé à l’ouverture solennelle des travaux. Il a salué la disponibilité et l’engagement de ces derniers à accompagner la Plateforme dans ses actions. 

 Photo de famille de l’ouverture des travaux.

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La communauté togolaise basée en Arizona (États-Unis) aux côtés des populations vulnérables. Un important lot de médicaments et produits médicaux a été remis aux ONG et associations ce mardi 9 avril 2024 au siège de l’OMS à Lomé, par la Plateforme des organisations de la société civile de lutte contre le VIH, de promotion de la santé et des droits humains au Togo.

D’un montant de près de 110 millions, ces produits sont essentiellement composés des antalgiques, des fortifiants, des vitamines… sont destinés à la prise en charge ces populations démunies et vulnérables, des centres de santé, des associations et ONG membres de la Plateforme.

Représentant de la communauté togolaise en Arizona au cours de la cérémonie de remise officielle, Augustin N’sougan a rappelé la finalité de cet appui.

"Nous savons tous que si vous n’avez pas de la force, vous aurez besoin de quelqu’un pour vous appuyer. Nous avons pensé à ce principe. Avec la communauté togolaise d’Arizona, nous voulons aider la population d’une manière ou d’autre. C’est ainsi que nous avons mobilisé des moyens pour venir en aide aux couches vulnérables » a-t-il précisé.

Structure ayant coordonné cette remise, les responsables de la Plateforme des OSC ont tout d’abord exprimé leur gratuite aux donateurs avant d’inviter les bénéficiaires à en faire bon usage des dons.

"À la Plateforme, nous ne pouvons que saluer cette initiative. Nous le saluons vivement et nous disons un grand merci aux donateurs. Dans les jours à venir, nous allons procéder à la même cérémonie de remise dans les autres régions, notamment, celles de Plateaux, centrale, Kara et Savanes. Au total, 39 ONG/Associations et trois structures, des donateurs vont bénéficier de ce don » a souligné, Simplice Anato, le Président du Conseil d’administration.

Occasion pour les bénéficiaires de manifester leurs joies et remercier ces hommes et femmes qui ont pensé à leurs personnes.

"Nous disons un grand merci aux donateurs, à la Plateforme, qui n’ont ménagé aucun effort pour que nous bénéficiions de ces produits. Ils vont énormément nous aider à Kpové. Une fois arrivé. Nous sensibiliserons la population, mais nous aiderons surtout ceux qui sont souffrants et sont réellement dans le besoin » a indiqué Ayewou Komivi, coordinateur du Centre Médico-Social Jésus à la Solution de Kpové.

Mentionnons que la Communauté togolaise d’ARIZONA évolue en association et intervient dans le domaine de la santé et de l’éducation.

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À Tsévié, 35 km de Lomé, certaines personnes vivant avec le VIH font face à des défis accablants, tant sur le plan de la santé que sur le plan économique et social. Dans ce reportage, nous sommes allés à la rencontre de Jean et Amina, (noms d’emprunts), deux commerçants déterminés à surmonter la stigmatisation et la discrimination.

Jean, âgé de 42 ans, est un vendeur ambulant de produits alimentaires. Lorsqu’il a appris sa séropositivité, il a dû faire face à un rejet brutal de la part de certains clients.Au début, il m’était difficile de vendre mes produits. Les clients me regardaient différemment et certains m’évitaient. J’ai même dû fermer mon commerce pendant un certain temps, car savoir que je vivais avec le VIH faisait fuir les clients,” confie-t-il, la douleur palpable dans sa voix.

De son côté, Amina, propriétaire d’une boutique de vêtements dans une rue commerçante animée, a aussi subi des discriminations violentes. Les gens entraient dans ma boutique, me regardaient, murmuraient entre eux, et repartaient sans rien acheter. C’est un fardeau de vivre ce rejet de la part de ceux que tu connais et qui ne veulent même pas te saluer simplement parce que tu es porteur du VIH,” explique-t-elle, avec une tristesse évidente dans le regard.

Les obstacles ne s’arrêtent pas là. La dématérialisation des transactions commerciales, qui se propage de plus en plus avec l’essor des plateformes en ligne, complique encore leur quotidien.

“Les clients préfèrent acheter en ligne, via des applications mobiles. C’est difficile de tenir un commerce physique quand l’on se voit marginalisé par cette évolution numérique. Beaucoup d’entre nous n’ont pas l’accès nécessaire pour rivaliser avec ces nouvelles technologies,” confie M. Jean, résigné, mais déterminé.

Malgré tous leurs efforts pour maintenir leurs commerces, M. Jean et Mme Amina continuent de faire face à la discrimination. Les préjugés envers les personnes vivant avec le VIH sont encore très présents. Les gens ne savent pas que je suis sous traitement antirétroviral et que ma charge virale est indétectable. Cela signifie que je ne peux pas transmettre le virus. Mais cette ignorance n’empêche pas certains de me juger, de me stigmatiser, et parfois même de me fuir,” déplore Mme Amina.

Malgré les défis, les deux PVVIH n’ont pas baissé les bras. Grâce à des programmes de soutien et de sensibilisation, ils ont trouvé la force de continuer. J’ai rejoint un groupe de soutien pour les personnes vivant avec le VIH. Cela m’a appris que ce n’est pas la maladie qui définit qui nous sommes, mais nos actions et nos rêves,” explique Mme Amina. M. Jean, quant à lui, a choisi de rétablir la confiance avec ses clients en étant transparent et en expliquant que vivre avec le VIH ne le rend ni différent ni dangereux.

Ce reportage met en lumière les défis quotidiens des commerçants vivant avec le VIH, un combat qu’ils mènent avec courage. Nous appelons chacun à combattre la stigmatisation et la discrimination. Ensemble, faisons tomber les préjugés et œuvrons pour une société plus solidaire et inclusive.“Accepter les différences, c’est comprendre que chaque individu mérite une chance égale, peu importe sa condition de santé. Nous devons arrêter de juger et offrir à ceux qui vivent avec le VIH une place parmi nous,” conclut M. Jean avec espoir.

Le changement commence par nous. Ensemble, mettons fin à la stigmatisation du VIH dans nos communautés et ouvrons la voie à un avenir plus juste et plus équitable pour tous.

Source : Togomedia24.tg

Au Togo, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination faites à l'endroit des PVVIH reste un défi majeur dans la riposte contre l’infection. C’est au vu de ce challenge que les organisations de la société civile de lutte contre le VIH et ses partenaires ont initié depuis une quinzaine d’année, la journée nationale de solidarité avec les PVVIH.

Placée sous le thème « leadership des jeunes PVVIH pour mettre fin à la pandémie d'ici à 2030 », cette 16ème édition vise à mobiliser les acteurs de la lutte, y compris les adolescents et les jeunes vivant avec le VIH pour une implication soutenue dans le cadre de la mise en œuvre des différentes interventions.

Organisée de manière rotative dans les Plateformes régionales, c’est le tour de la région maritime d’accueillir l’évènement de cette année 2023.

Bénéficiaires, acteurs de mises en œuvre, partenaires et autorités locales se sont réunis ce 28 septembre 2023 pour célébrer sobrement cette journée en honneur aux PVVIH et les personnes décédées du Virus.

Des discours du Préfet de Zio, de la chargée du réseau communautaire au SP/CNLS-IST représentante du Coordonnateur National, du président national de la Plateforme des OSC, les officiels ont exhorté la population générale à être du côté des PVVIH en vue d’une lutte efficace du VIH au Togo.

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