Le 2 juin 2025, la Plateforme des organisations de la société civile engagées dans la lutte contre le VIH, la promotion de la santé et des droits humains a lancé une série de formations en matière d’Éducation aux Valeurs et à la Santé Sexuelle (EVSS). Ces ateliers, destinés aux adolescents, aux jeunes et aux parents, se déroulent dans les localités de Wonougba (Zio4), Dzolo (Avé1), Aképé et Noepé (Avé2), du 02 au 27 juin 2025. Appuyée financièrement par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), cette initiative prévoit 08 sessions visant à doter les communautés, en particulier les adolescentes, de connaissances et de compétences en matière de santé sexuelle et reproductive.

 

Les formations aborderont des thématiques variées, telles que la maîtrise du cycle menstruel, la gestion de l’hygiène menstruelle, ainsi que des notions importantes liées à la diversité, au bien-être/plaisir et aux relations interpersonnelles. Les droits sexuels et reproductifs seront également au cœur des discussions, avec pour objectif de sensibiliser les participants à leurs droits fondamentaux et de promouvoir des comportements responsables.

L’objectif principal de ces ateliers est de renforcer les capacités des communautés pour lutter efficacement contre les grossesses précoces, réduire la propagation des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH, et promouvoir une santé sexuelle et reproductive.

 

Dans un contexte marqué par la découverte et la prolifération de la variole simienne (MPOX) au Togo, les organisations de la société civile togolaise, appuyées par l’ONUSIDA, se mobilisent pour renforcer la prévention et la riposte nationale contre la maladie. Le lundi 26 mai 2025, une réunion stratégique s’est tenue dans les locaux de la Direction Régionale de la Santé (DRS) à Lomé, rassemblant divers représentants des organisations de la société civile de lutte contre les IST, le VIH/Sida, et les questions de santé publique et de droits humains.

Cette rencontre a été initiée par la Plateforme des Organisations de la Société Civile de lutte contre les IST, VIH/Sida et droits humains en partenariat avec l’ONUSIDA. Elle avait pour objectif principal d’impliquer davantage la société civile dans la lutte contre la variole simienne, dont la progression dans le pays suscite de réelles inquiétudes.

Au cours de la session, un exposé sur la situation épidémiologique actuelle du MPOX au Togo a été présenté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ce point a permis de mieux cerner l’évolution de la maladie dans le pays, ses modes de transmission, ses manifestations cliniques, ainsi que les mesures de prévention recommandées. Les participants ont été particulièrement sensibilisés aux risques que pourrait engendrer une large propagation de la variole simienne, tant sur la santé publique que sur l’économie nationale, à l’instar de la crise provoquée par la COVID-19 survenue en 2020.

À l’issue de la présentation, un échange interactif a permis aux représentants des organisations de discuter des approches les plus efficaces à adopter dans les milieux communautaires et auprès des populations vulnérables. Ainsi, plusieurs propositions concrètes ont faites, notamment : la diffusion régulière d’informations fiables sur la maladie via les canaux de communication communautaires, la formation ciblée des acteurs de terrain pour des activités de sensibilisation en milieu carcéral et au sein des populations clés, ainsi que la vulgarisation des gestes de prévention. C’est dans cette optique que les participants ont convenu de l’élaboration prochaine d’une feuille de route, destinée à structurer les actions prioritaires à mener par la société civile dans le cadre de la riposte.

 Au-delà de la question du Mpox, la réunion a également été l’occasion de partager d’autres informations stratégiques, telles que l’état d’avancement du processus de dépriorisation des activités du GC7, exposé par les coordonnateurs du CCM et de l’UGP, ainsi qu’une mise à jour sur les données nationales concernant la lutte contre le VIH/Sida.

La rencontre a réuni plusieurs personnalités et représentants d’organisations partenaires, dont la Directrice pays de l’ONUSIDA, la représentante du Coordonnateur national du SP/CNLS-IST, les coordonnateurs de l’UGP et du CCM, le Président du conseil de la plateforme, la coordonnatrice de ladite plateforme, ainsi que des responsables d’ONG et d’associations communautaires.

Les moderateurs de la rencontre ont vers la fin de la réunion salué l’engagement constant des acteurs de la société civile pour l’amélioration de la santé des populations et ont souligné l’importance du relais de la bonne information pour participer à la considérablement à la stratégie de prévention de la maladie au Togo.

Pour rappel, les mesures essentielles de prévention contre la variole simienne sont entre autres :

  • une bonne hygiène des mains à l’eau et au savon,
  • l’évitement des contacts avec des personnes ou des animaux,
  • l’observation de la distanciation physique, la protection lors des rapports sexuels...

 

Photo officielle de la cérémonie d'ouverture de l’atelier : De la gauche à la droite, Mme BANIAB de l'unité prise en charge médicale du PNLS/HV/IST, M. Simplice ANATO, Président du Conseil d'Administration de la Plateforme, Pr SALIFOU, Addictologue au CEPIAK, Mme Juliette ABA EKLU-AKPAKLI, Coordonnatrice du Secrétariat Technique de la Plateforme.

La Plateforme des organisations de la société civile de lutte contre le VIH, de la promotion de la santé et des droits humains au Togo renforce les capacités des acteurs de la promotion de la santé sur le traitement de substitution aux opiacés. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la subvention VIH du 7ème cycle de financement du Fonds mondial (GC7). L’atelier de formation s’est déroulé du lundi 28 au mercredi 30 avril 2025 à l’hôtel Mélis Opéra de Tsévié.

La session a pour objectifs de contribuer à la transmission de messages clés pour les sensibilisations afin de susciter l’intérêt et l’adhésion au traitement de substitution aux opiacés, ainsi que le renforcement des prestataires sur les techniques de mise sous traitement pour les usagers de drogues nécessitant une prise en charge médicale de substitution aux opiacés. 

Ces participants sont des prestataires médicaux, des psychologues, des assistantes sociales, des points focaux et des pairs éducateurs issus de CEPIAK et des centres de prise en charge intégré

Les travaux de l’atelier ont été officiellement lancés le 29 avril 2025 par une cérémonie d’ouverture. Au début de la cérémonie d’ouverture, Juliette ABA EKLU-AKPAKLI, Coordonnatrice de la Plateforme, a prononcé une allocution introductive pour accueillir les participants et rappeler les enjeux de cette mise à niveau.  Ensuite, Mme BANIAB, Représentante du PNLS-HV-IST, et le Prof. SALIFOU, Addictologue au CEPIAK, ont adressé des mots de félicitations et des encouragements pour les efforts consentis en faveur de la santé des usagers de drogues et pour l’appui au centre de prise en charge intégrée des addictions de Kodjoviakopé (CEPIAK). 

Enfin, le Président du Conseil d’Administration de la Plateforme, Simplice ANATO, après avoir exprimé sa gratitude envers les partenaires techniques et financiers tels que le Fonds Mondial, l’UGP, le SP/CNLS-IST, le PNLS-HV-IST, et les facilitateurs, a procédé à l’ouverture solennelle des travaux. Il a salué la disponibilité et l’engagement de ces derniers à accompagner la Plateforme dans ses actions. 

 Photo de famille de l’ouverture des travaux.

#Communication-ST-Plateforme OSC/VIH-Santé.

L’approche regard interne, regard externe a été vulgarisé à Kpalimé, au cours d’une formation de trois jours à l’intention des prestataires des soins et des professionnels des médias.

Les professionnels de soins et les professionnels de médias, ont bénéficié la semaine dernière à Kpalimé d’une formation sur l’approche regard interne, regard externe. Il s’agit des sessions de renforcements de capacités initiées par Plateforme des organisations de la société civile de lutte contre les IST, VIH/SIDA et la promotion de santé et des droits humains au Togo. Cette stratégie vise à mettre fin aux préjugés envers les populations clés et à améliorer leur accès aux services de santé.

Afi Sylvie N’SOUKPOE au service de planification familiale et de soins adaptés au CMS d’Anié, participante donne son avis sur son expérience. « Avant de venir à cet atelier, mon regard envers les populations clés n’était pas la même que le regard d’aujourd’hui. Avant, je croyais que ce sont des populations à ne pas soigner, mais à la fin de la formation, je peux toutefois soigner les populations clés comme toute autre personne venue en consultation chez moi. Après la formation, nos consultations vont aider les populations clés à être en bonne santé et à ne pas contaminer le reste de la population, à ne pas propager l’infection à VIH et les autres infections sexuellement transmissibles à nos populations. Cette formation nous a permis d'envisager une santé à toute notre population, voire notre pays en général ». a-t-elle indiqué.

Le looking-in looking-out est une approche innovante qui permet de réduire la stigmatisation et la discrimination envers les groupes de populations les plus vulnérables.

Pour ANATO Simplice, Président du conseil d’Administration de la faitière, « C’est un sigle, un mot anglais, Looking-in Looking-out en français, regard interne, regard externe, donc c’est une nouvelle approche pour nous permettre de mieux partager avec la population. Donc la plateforme, un réseau de plus de 200 associations réparties sur territoire et nous intervenons en matière prévention, prise en charge, du VIH/SIDA. Nous intervenons sur la tuberculose, le paludisme. Du gros, nous couvrirons toutes les cibles et les populations clés. Dans le cas où je parle des populations clé, j’entends les Professionnels de sexe, les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, les usagers de drogues, les hommes en milieu carcéral. Dans le cadre de la prévention du VIH/SIDA, l’ONUSIDA a fixé comme objectif global de mettre fin à la pandémie du VIH d’ici 2030. Les objectifs intermédiaires c’est que les 95-95-95 soient atteints ».

L’objectif général de cette session est de coacher les personnes-ressources pour contribuer à mettre fin aux préjugés envers les groupes de populations clés pour l’amélioration de leur accès aux services de santé.

À Tsévié, 35 km de Lomé, certaines personnes vivant avec le VIH font face à des défis accablants, tant sur le plan de la santé que sur le plan économique et social. Dans ce reportage, nous sommes allés à la rencontre de Jean et Amina, (noms d’emprunts), deux commerçants déterminés à surmonter la stigmatisation et la discrimination.

Jean, âgé de 42 ans, est un vendeur ambulant de produits alimentaires. Lorsqu’il a appris sa séropositivité, il a dû faire face à un rejet brutal de la part de certains clients.Au début, il m’était difficile de vendre mes produits. Les clients me regardaient différemment et certains m’évitaient. J’ai même dû fermer mon commerce pendant un certain temps, car savoir que je vivais avec le VIH faisait fuir les clients,” confie-t-il, la douleur palpable dans sa voix.

De son côté, Amina, propriétaire d’une boutique de vêtements dans une rue commerçante animée, a aussi subi des discriminations violentes. Les gens entraient dans ma boutique, me regardaient, murmuraient entre eux, et repartaient sans rien acheter. C’est un fardeau de vivre ce rejet de la part de ceux que tu connais et qui ne veulent même pas te saluer simplement parce que tu es porteur du VIH,” explique-t-elle, avec une tristesse évidente dans le regard.

Les obstacles ne s’arrêtent pas là. La dématérialisation des transactions commerciales, qui se propage de plus en plus avec l’essor des plateformes en ligne, complique encore leur quotidien.

“Les clients préfèrent acheter en ligne, via des applications mobiles. C’est difficile de tenir un commerce physique quand l’on se voit marginalisé par cette évolution numérique. Beaucoup d’entre nous n’ont pas l’accès nécessaire pour rivaliser avec ces nouvelles technologies,” confie M. Jean, résigné, mais déterminé.

Malgré tous leurs efforts pour maintenir leurs commerces, M. Jean et Mme Amina continuent de faire face à la discrimination. Les préjugés envers les personnes vivant avec le VIH sont encore très présents. Les gens ne savent pas que je suis sous traitement antirétroviral et que ma charge virale est indétectable. Cela signifie que je ne peux pas transmettre le virus. Mais cette ignorance n’empêche pas certains de me juger, de me stigmatiser, et parfois même de me fuir,” déplore Mme Amina.

Malgré les défis, les deux PVVIH n’ont pas baissé les bras. Grâce à des programmes de soutien et de sensibilisation, ils ont trouvé la force de continuer. J’ai rejoint un groupe de soutien pour les personnes vivant avec le VIH. Cela m’a appris que ce n’est pas la maladie qui définit qui nous sommes, mais nos actions et nos rêves,” explique Mme Amina. M. Jean, quant à lui, a choisi de rétablir la confiance avec ses clients en étant transparent et en expliquant que vivre avec le VIH ne le rend ni différent ni dangereux.

Ce reportage met en lumière les défis quotidiens des commerçants vivant avec le VIH, un combat qu’ils mènent avec courage. Nous appelons chacun à combattre la stigmatisation et la discrimination. Ensemble, faisons tomber les préjugés et œuvrons pour une société plus solidaire et inclusive.“Accepter les différences, c’est comprendre que chaque individu mérite une chance égale, peu importe sa condition de santé. Nous devons arrêter de juger et offrir à ceux qui vivent avec le VIH une place parmi nous,” conclut M. Jean avec espoir.

Le changement commence par nous. Ensemble, mettons fin à la stigmatisation du VIH dans nos communautés et ouvrons la voie à un avenir plus juste et plus équitable pour tous.

Source : Togomedia24.tg

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